Revenu agricole futur Bruxelles s'étonne des protestations françaises
La Commission européenne s'est étonnée jeudi des réactions indignées en France à des propos "ni nouveaux, ni révolutionnaires" de la commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer Boel sur l'évolution future du revenu des agriculteurs européens.
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Mme Fischer Boel "dit la même chose depuis son discours d'Oulu en septembre dernier" lors de la réunion informelle en Finlande des ministres européens de l'Agriculture, a expliqué son porte-parole à l'AFP. "Le bilan de santé (en 2008/09) ne sera pas une réforme majeure. Le budget de la PAC restera le même jusqu'en 2013. Mais pour la suite, si nous considérons qu'il y aura moins d'argent, nous devons être clair sur ce que nous voulons", a précisé Michael Mann. Après les protestations des syndicats agricoles français, le ministre français de l'Agriculture a écrit, selon Paris, à Mme Fischer Boel pour rejeter "totalement les accusations dénonçant le poids excessif de la PAC dans le budget européen". Le ministre souligne "combien les agriculteurs français et européens ont été choqués" par les propos de Mme Fischer Boel, qui avait indiqué au Financial Times de Londres que certains fermiers devraient dans l'avenir trouver un revenu complémentaire hors de l'activité agricole. "A l'occasion du bilan de santé, nous voulons que tout soit sur la table, qu'il y ait un vrai débat, sans tabous, y compris avec les agriculteurs français", a souligné le porte-parole. Mme Fischer Boel compte notamment plaider en faveur du plafonnement des subventions par exploitation afin de corriger les inégalités inhérentes à la PAC actuelle, qui permet aux plus gros exploitants de capter l'essentiel des aides européennes.
"Des plafonds permettront de redistribuer l'argent", a expliqué Michael Mann. "Le développement rural est l'avenir", a-t-il ajouté. Après la grande réforme de 2003 qui a permis de découpler partiellement les aides de la production, Bruxelles envisage un découplage total, les grandes exploitations devant être compétitives sans soutiens et l'essentiel du budget communautaire être consacré au développement des zones rurales défavorisées.
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